Russie

Alors que les pays européens abaissent les uns après les autres leur taux de TVA sur les publications numériques en l’alignant sur le taux pratiqué sur les livres papier, Moscou veut aller à contre-courant.

Le réseau social russe VKontakte créé en 2007, équivalent de Facebook dans le pays, a annoncé un partenariat avec des éditeurs de livres audio afin de diffuser ces derniers sur sa plateforme dès le mois prochain.

Alors que le principal distributeur et vendeur d’ebooks du pays, LitRes, a annoncé vouloir lancer la vente de livres numériques au chapitre, les éditeurs russes s’interrogent sur l’adoption globale d’un tel système, qui pourrait notamment prévenir le piratage et la diffusion illégale de leurs titres.

Les éditeurs russes bénéficient d’une forte expansion des ventes de livres de non-fiction, enregistrant une croissance de près de 18,5% en 2017, pour un chiffre d’affaires de 2 milliards de roubles (près de 28 millions d’euros).

Entretien avec Laurence Risson, responsable de projets au BIEF (Bureau international de l’édition française), autour de l’édition française par le prisme du livre illustré.

Le partage de contenus illégaux sévit toujours sur les sites russes. Les pirates de l’informatique usent de solutions de plus en plus créatives afin de contourner la récente législation anti-piratage.

Suite à la hausse du prix du papier, les stocks importants en librairies, et le coût des droits de traduction, les éditeurs russes envisagent de réduire leur production de titres en 2019 pour se focaliser sur la publication de titres nationaux.

Un accord historique de lutte contre le piratage, entre les ayants droit et les entreprises technologiques en Russie, pourrait accueillir de nouveaux signataires. Les principaux éditeurs ont demandé à rejoindre le projet, qui verra la création d’une base de données centralisée des contenus illégaux. Entre temps, le moteur de recherche Yandex pourrait éviter une bataille judiciaire avec les entreprises de télévision après avoir rejoint l’accord la semaine passée.

Selon les médias russes, le crime organisé s’intéresserait grandement aux grands tirages du secteur de l’éducation et à sa distribution. Il ne s’agit plus cette fois du piratage des ebooks, mais de l’impression.