Québec : 675 livres imprimés issus de l’auto-édition en 2017
24/10/2019
La Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) a publié le 18 octobre dernier les statistiques de l’édition en 2017, annonçant que le nombre de livres imprimés, auto-édités est passé de 304 en 2008 à 675 en 2017.
La hausse du nombre de livres imprimés auto-édités n’est pas la seule bonne nouvelle. Les titres numériques, non-assujettis à l’obligation du dépôt légal et qui sont déposés de manière volontaire ont eux aussi augmenté. Ainsi, en 2008, 7 ebooks auto-édités ont été déposés, contre 101 en 2017.
Le dépôt volontaire d’ebooks (possible depuis 2001) auprès de la BAnQ a de manière globale augmenté de 21 %, avec 2 951 titres en 2008 et 3 713 en 2017, alors que le dépôt de livres imprimés a diminué de 21 % sur la même période passant de 10 741 à 8 523.
Entre 2008 et 2017, le tirage des livres imprimés a diminué de 19 % passant de 1 662 à 2 168. L’année 2017 enregistre une légère hausse du nombre de publication par rapport à 2016, où 2 059 livres imprimés ont été publiés. Leur prix moyen a baissé de 26 % environ sur la période,
La littérature est la catégorie dominante des livres imprimés déposés avec 3 019 titres soit 31 % du total. En ce qui concerne les ebooks, ce sont les sciences sociales qui arrivent en première position avec 1 156 titres (31 %), la littérature arrive à la deuxième place (26 %).
Quelle évolution pour les éditeurs ?
En 2017, le rapport a relevé 675 personnes s’étant auto-édités, ce qui représente 35,4 % des « éditeurs », contre 641 « éditeurs commerciaux » (maisons d’édition dont les activités ont pour but de réaliser des bénéfices) à avoir publié un titre imprimé au cours de l’année (33,7 %).
En volume de production cependant, les éditeurs commerciaux ont publié 70 % du total des titres imprimés, soit 5 984 livres papier, contre 10,2 % pour les titres auto-édités (871).
Les éditeurs commerciaux s’opposent ainsi aux maisons d’enseignement, entreprises et institutions financières, et aux organismes gouvernementaux et para-gouvernementaux qui ont également une activité de publication, plus marginale en ce qui concerne le papier que le numérique.
La publication d’ebooks inverse la tendance observée pour le papier. Les organismes gouvernementaux et para-gouvernementaux représentent 25,4 % du total des éditeurs (127), contre 26,8 % pour les éditeurs commerciaux (133). Viennent ensuite les auto-édités (101).
En terme de volume d’édition, les éditeurs commerciaux ont produit 39,1 % des ebooks en 2017 (soit 1 451), les organismes gouvernementaux 34,3 % (1 275) et les auto-édités 6 % (222).
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