Plus d’un jeune Français sur dix en difficulté de lecture selon la DEPP
08/06/2018
L’étude de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) révèle que 23 % des jeunes de 16 à 15 ans ne sont pas des lecteurs efficaces.
En 2017, « plus d'un jeune participant à la Journée Défense et Citoyenneté (JDC) sur dix rencontre des difficultés dans le domaine de la lecture », explique la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP).
L’étude divise les jeunes entre lecteurs médiocres à très faibles capacités et en difficulté d’un côté et lecteurs efficaces de l’autre.
Pour 11,5 % des lecteurs médiocres, « les composants fondamentaux de la lecture sont déficitaires ou partiellement déficitaires ». Outre ces déficiences, ils manquent de vocabulaire. Du côté des lecteurs « de très faibles capacités », 11,5 % d’entre eux rencontrent de sévères difficultés au point que la DEPP explique qu’ils « peuvent être considérés en situation d’illettrisme » selon les critères de l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme (ANLCI).
Quant aux lecteurs « efficaces », ils se différencient des autres par une connaissance supérieure du vocabulaire. « 62.2 % des jeunes sont d’ailleurs parfaitement efficaces », considère la DEPP, qu’il s’agisse de l’automaticité de la lecture ou encore de la richesse du vocabulaire.
Des disparités en fonction du niveau d’étude
48,7 % des jeunes interrogés qui n’ont pas dépassé le collège ont des difficultés de lecture. A l’inverse, plus le niveau d’étude s’élève, moins les jeunes ont des difficultés de lecture puisque seuls 4,8 % d’entre ceux qui déclarent suivre ou avoir suivi au moins des études générales ou technologiques au lycée ont des difficultés.
Le pourcentage de jeunes en difficulté différent selon le sexe
13,2 % des garçons rencontrent des difficultés contre 9,8 % des filles. En outre, les garçons « témoignent plus souvent d’un déficit des mécanismes de base de traitement du langage écrit », analyse la DEPP. Les différences filles/garçons s’observent en particulier pour les niveaux d’études les moins élevés. Au contraire, à partir du niveau baccalauréat, les performances des garçons et des filles ne sont pas significativement différentes.
Sources : DEPP et VousNousIls | Illustration : Creative Commons
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