Les usages des ebooks dans les bibliothèques académiques
25/09/2018
La Cellule e-book du consortium Couperin a lancé, en mai 2017, une nouvelle enquête sur les usages du livre numérique en bibliothèque académique. Ses résultats révèlent une hausse de numérique et une diversification des titres.
L’enquête a notamment pour objectif d’effectuer un comparatif avec les résultats de l’enquête 2009. Couperin a rassemblé les réponses de 85 établissement (contre 77 en 2009), dont 55 BU et assimilées dont les IEP, 6 écoles de commerce, 16 écoles d'ingénieur, 6 organismes de recherche dont la Bibliothèque nationale de France, et 2 autres établissements.
Un budget des bibliothèques limité pour les ressources numériques
Côté budget, Couperin constate qu’« une part croissante mais relativement modeste des dépenses en ressources numériques est consacrée aux e-books (11,9%) ». Cette hausse relative s’explique notamment par l’inadéquation entre l’offre et la demande, les achats importants de monographies imprimées (notamment de manuels) ainsi que par les nombreuses restrictions budgétaires.
Une diversité s’observe aussi parmi les bibliothèques répondantes : en effet, « la moyenne des acquisitions est systématiquement plus élevée que la médiane, indiquant que certains établissements consacrent une part très importante de leur budget à l’acquisition d’ebooks. Les universités bénéficient en général de budgets plus élevés que les organismes de recherche et les écoles ».
Outre le budget, le paysage éditorial s’est diversifié depuis 2009, « avec l’apparition de nouveaux fournisseurs, la diversification des agrégateurs et de l’offre en français . Plus précisément, les fournisseurs français dominent le marché des abonnements, alors que les achats pérennes sont plus répartis entre les français et étrangers ».
Une complexité des politiques documentaires
Pour Couperin, la complexité de l’offre s’explique par le fait que « seule une minorité d’établissements [ait] recours à des procédures normalisées dans le cadre des marchés publics ce qui démontre la difficulté d’élaborer un marché spécifique aux e-books ». Les raisons seraient multiples : « la diversité des plateformes et des modèles rendant difficile la mise en concurrence, une offre fragmentée et mouvante, une offre aussi déficitaire par rapport à une demande toujours très forte de contenus, notamment de niveau Licence, en Français ».
De plus, les e-books ne sont pas véritablement intégrés à la politique documentaire formalisée, il est donc « difficile d’évaluer la part de substitution, complémentarité, doublonnage avec leurs équivalents imprimés » explique Couperin.
Toutefois, les établissements ont conscience de l’importance de la valorisation des ressources numériques. 90 % d’entre eux ont mis en place des actions de valorisation numérique notamment à travers les réseaux sociaux, l’envoi de newsletters ou la création de blog. Et deux tiers des établissements ont également mis en avant les livres numériques dans les formations.
Source : Echos Doc
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