Franck Riester annonce une première expérimentation du Pass Culture pour 2019

Selon les propos du ministre, la version test de l’application numérique permettra à 10.000 jeunes de « se connecter l’année de leur 18 ans, à des offres culturelles géolocalisées pour un montant de 500 euros ». Une seconde vague test suivra avant l’été, pour 50.000 jeunes qui utiliseront la première version.

Franck Riester reste flou sur le panel des offres proposées, évoquant un pass donnant accès à « des spectacles, des produits culturels, des cours de musique ou de danse, une offre ­numérique musicale, audiovisuelle et cinématographique [et] permette d’accéder à la presse d’information générale ». Tout en précisant que le pass ne devra pas servir, pour les jeunes, à « seulement s’abonner à des offres en ligne qu’ils connaîtraient déjà... », laissant ainsi entendre qu’Amazon fera partie de l’équation.

L’année test 2019 impliquera un budget d’une trentaine de millions d’euros selon le ministre, là où le JDD estime le montant global du dispositif à 400 millions d’euros annuels. Un appel au mécénat public et privé et une négociation avec les « partenaires, opérateurs ou établissements culturels » afin qu’ils diminuent le coût réel de leur proposition sont aussi envisagés. On ignore qui sera prêt à jouer le jeu du rabais, et à quelles conditions.

Franck Rister reste également flou sur la date de généralisation du pass. S’il évoque l’année 2021, c'est pour ne « pas fixer de date », avant que le dispositif soit « prêt » à être généralisé.

Enfin, le ministre écarte tout parallèle avec le bonus Renzi italien, estimant notamment que le pass ne sera pas un « chèque-cadeau culture », pour éviter « la logique consumériste et de reproduction d’habitudes culturelles ». Sans préciser exactement comment.