Actes Sud et Rivages produisent désormais leurs propres livres audio
02/11/2017
La lecture audio se diffuse au sein même de maisons d'édition.
Alors que les éditions Actes Sud avaient laissé le soin à Audiolib de s’occuper de la mise en voix de certains de leurs titres, la maison d’édition change son fusil d’épaule et se lance dans la conception de ses propres livres audio, de même que sa filiale Rivages.
Actes Sud commence fort avec les livres de Jeanne Benameur, L’Enfant qui (lu en trois heures par l’auteur) et de David Lagercrantz, La fille qui rendait coup pour coup (pour une durée de plus de treize heures, lu par Pierre Tissot). Miguel Bonnefoy, quant à lui, devient lecteur de son livre Sucre noir, chez Rivages, pour une durée de quatre heures trente.
Une expérience manifestement intense pour les auteurs qui quittent, momentanément du moins, le papier pour un univers différent. « Il y a de l’intime dans le souffle d’une voix. Et de la pudeur dans un enregistrement qui respecte le silence », indiquait Jeanne Benameur sur la page Facebook de son éditeur. Miguel Bonnefoy, cité par ActuaLitté y voit quant à lui, un juste retour des choses : « Le livre audio […] ne fait que rendre la voix à tous ceux qui l’ont prêtée avant l’écriture ». Comme une évolution naturelle de la littérature vers un retour aux sources.
Si le livre audio cherche encore son marché en France (21% des français se disent intéressés par ce média, selon une étude commandée par le Syndicat national de l’édition et le Centre national du livre), il progresse cependant. En effet, en 2013, seuls 8% des français indiquaient avoir testé un jour un livre audio. Ils sont aujourd’hui 18% : une progression qui laisse entrevoir un fort potentiel pour ce mode de lecture. Voilà qui est encourageant pour les maisons d’édition qui restent encore frileuses pour le passage à l’oral.
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