Québec : suspension du Prix littéraire des collégiens

C’est l’ensemble du secteur du livre au Québec qui a pris position publiquement contre le partenariat établi entre le géant du web et le prix littéraire : auteurs finalistes, éditeurs, libraires.

La Fondation Marc Bourgie, qui organise le Prix littéraire des collégiens s’est exprimée à travers sa cofondatrice et présidente, Claude Bourgie Bovet, qui a déclaré dans un communiqué que la décision prise de suspendre le prix « est la résultante directe de la réaction désolante de plusieurs acteurs du milieu du livre au Québec », tout en précisant que « l’entrée en vigueur de cette décision est immédiate et pourrait être révisée si les conditions gagnantes sont de nouveaux réunies pour poursuivre l’objectif principal que nous avons pour le Prix littéraire des collégiens ».

Interrogée par La Presse, Sylvie Bovet, en charge de la coordination du prix, a précisé que le but de cette suspension est de « se donner une chance d’évaluer tout ça ». La volonté première est de « concerter tout le monde, de faire le tour des acteurs clés ».

Sylvie Bovet espère ainsi que les gens « vont adhérer » à la décision prise par la Fondation de nommer Amazon commanditaire en expliquant qu’il s’agit « de passer à une autre étape et d’aller de l’avant » et que le géant du web « offre une opportunité pour toute l’industrie ».

Si du côté de la Fondation et d’Amazon la volonté est de continuer ensemble, les acteurs du livre en appellent « au gouvernement québécois [pour] trouver des solutions rapide de financement pour ce prix » à l’instar de Laurent Dubois, directeur général de l’Union des écrivaines et écrivains du Québec (UNEQ).