Le piratage coûte 14,6 millions d’euros par an aux éditeurs égyptiens

Par : Angèle Boutin

09/10/2018

L’Union égyptienne des éditeurs (EPU) estime que le piratage coûte 300 millions de livres égyptiennes (16,8 millions de dollars/14,6 millions d’euros) par an aux éditeurs égyptiens.

Sead Abdo, le président de l’EPU confiait à Nasher News : « Cet acte illégal porte atteinte à la réputation de l’Egypte à l’étranger et aux droits des éditeurs et des auteurs. […] Les 130 titres saisis dans un entrepôt de la ville de Shubra-al-Kheima appartiennent à 30 maisons d’édition égyptiennes. Les tirages de chaque livre ont atteint les 500 exemplaires ; pour certains [le tirage est] allé au-delà, notamment les best-sellers que les faussaires ont vendus à bas prix aux lecteurs ».

Le président a par ailleurs rappelé les sanctions actuelles : la falsification ou copie de livres sans l’obtention des droits de propriété intellectuelle nécessite l’acquittement d’une amende de 5 000 livres égyptiens (pour la première condamnation) et de 10 000 livres égyptiens en cas de récidive.

Le piratage est certes un problème commun à tous les pays, mais à différents degrés. Il semblerait que les éditeurs ne soient pas en mesure de proposer des prix suffisamment abordables pour le public. Il s’agit d’un problème économique à l’échelle du marché du livre : les libraires sont peu nombreux, la distribution est donc difficile ce qui implique un choix restreint et donc des prix plus élevés.

Abdo a fait valoir que les sanctions actuelles - une amende de moins de 300 dollars pour une première infraction et le double (avec une peine d'emprisonnement possible) pour les récidivistes, ne reflétaient pas le coût pour les éditeurs et ne constituaient pas un moyen efficace de dissuasion.

Source : The New Publishing Standard Crédits illustrations : Simon Matzinger

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