L’ADEI – nouvelle association italienne d’éditeurs indépendants

L’Associazione degli Editori Indipendenti (ADEI) compte déjà 250 membres. Elle est présidée par Sandra Ozzola. 

Il s’agit de la fusion de trois organisations : l’ODEI (observatoire des éditeurs indépendants), Amici del Salone (association du salon de Turin), et Fidare (fédération italienne des éditeurs indépendants) devenant toutes trois ADEI 

En réaction à la « guerre des salons » de 2017, occasionnée par la création de Tempo di libri à Milan par l’AIE (association des éditeurs italiens), cette nouvelle association d’éditeurs a la véritable vocation de « représenter, soutenir et défendre les éditeurs indépendants » comme le rappelle illibraio.it. 

En effet, les moyens et petits éditeurs indépendants adhèrent rarement à l’AIE qui défend le plus souvent à leurs yeux les éditeurs des grands groupes. La création du salon de Milan n’a fait que renforcer ce sentiment d’injustice l’année dernière. 

En cause, une fois de plus, la loi Levi est pointée du doigt. Cette dernière a porté la réduction maximale sur le prix du livre à 15% dans le pays. Mais les éditeurs indépendants militent depuis sa mise en place pour qu’elle se rapproche davantage de la loi Lang en France. 

Cette loi cristallise d’autant plus la tension entre les deux associations d’éditeurs qu’elle a été portée à l’époque par l’actuel président de l’AIE, Ricardo Franco Levi. Ce dernier, concernant l’ADEI explique que « la division dans la représentativité des intérêts d’une profession entraîne toujours la même conséquence. Cela affaiblit, et ne renforce pas. Nous serons engagés et je le serai personnellement, pour qu’on se réunisse, et que chacun revienne dans la maison commune des éditeurs, l’AIE ».